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Marathon de La Rochelle - 27/11/2016

Ce dimanche, c'était aussi la 26è édition du marathon de La Rochelle.

Christine y participait sous les couleurs du CA Pictave et termine les 42,195 km en 3h40 (1970è sur 5576 participants) avec une allure moyenne de 11,48km/h. Qualification directe au Championnat de France de marathon à Sénart le 1er mai 2017!

Pendant ce temps, Tintin courait le marathon duo avec Céline (une amie picarde) en 3h03. Ils terminent 16è au scratch (sur 674) et 2è duo mixte.

Et Jean-François et Corinne Blanchard s'élançaient sur le 10km en respectivement 00:49:17 et 01:01:01.

Témoignage de Christine :

"je descend tout doucement du nuage sur lequel je suis accrochée depuis quelques jours et j'en profite pour partager avec vus ma 2è expérience du marathon (très différente de la précédente).

Samedi, nous partons avec Tintin vers La Rochelle sous un beau soleil (c'est de bon augure) mais avec un petit vent frais tout de même. Passage à l'hôtel et direction l'espace Encan pour récupérer les dossards.

C'est l'occasion d'y retrouver quelques têtes connues, des amis du CA Pictave (le club est en force ce week-end), de la famille et 2 trotteurs qui se baladent au milieu des allées (Anne et Stéphane).

Nous profiterons du début de soirée avec eux pour décompresser autour d'une bière pour certains et d'une tisane pour moi ( c'est pas le moment de faire n'importe quoi). Après un dîner glucidique (pâtes bolo) au resto, préparation du matériel pour le lendemain et dodo; enfin si les enfants de la chambre d'à côté veulent bien.

On n'a pas pris un 4* donc souci d'insonorisation. 22h30, le calme revient et Morphée me rend visite. Oh, miracle, pas d'insomnie cette nuit ! Bon à 5h30, j'ai les yeux grand ouvert mais à 6h quand le réveil sonne c'est dur de sortir de la couette. Il doit faire froid dehors! Tintin ne me laisse aucun répit et hop c'est parti !

A 7h30, arrivée au parking. Nous retrouvons Céline, une amie venue de Picardie faire le duo avec Tintin. Il n'y a pas grand monde à cette heure-ci. Le départ n'est qu'à 9h, il faut patienter et je commence à ne pas savoir quoi faire de mon corps ! La pression monte. La météo est bonne, le soleil pointe, la température raisonnable et le vent aussi. 8h45 : entrée dans le sas où je retrouve Sophie M. (ma compagne de prépa) et Claire (une amie de Sophie M.) qui part sur le même temps que moi. On a la boule au ventre mais c'est du bon stress. On sait qu'on finira de toute façon.

On a le sourire, trop contente d'être enfin là. 9h : coup de pétard ! Cette fois c'est parti. J'enclenche le chrono et je m'élance avec Claire, on va essayer de faire la course ensemble, on part sur le même temps. Les encouragements commencent, il y a des poitevins dans le coin, des CA et la foule.

C'est la première fois que je court avec autant de monde autour de moi. Je ne me souviens pas trop des premiers kilo si ce n'est que j'ai l'impression qu'on va plus vite que prévu. Je me demande si on va tenir jusqu'au bout si on continue sur ce rythme. A 3 km, les 2 groupes se rejoignent et on est embarquées dans la marée humaine. Le rythme est soutenu (5'04/5'10 environ au lieu de 5'18), on se dit qu'on doit réduire la cadence mais on n'y arrive pas. On continue sur le même rythme. Les jambes tournent bien.

Au 10, petite entrevue avec Tintin qui prend des photos, il court la 2è partie du duo un peu plus tard. A 15 km, je sens mes cuisses qui se rappellent à moi. Zut, c'est que le début. Ca passe. On arrive au semi, de retour dans le centre de La Rochelle, toujours cette marée humaine qui nous encourage, c'est génial ! Ca booste, vraiment impossible de courir moins vite. Au point de contrôle, le temps estimatif d'arrivée annonce 3h38. Wouah !

On a de l'avance mais on va surement le payer à un moment donné. Au 27è kilo, dans un angle de rue je perd ma compagne de course. J'ai beau me retourner je ne la vois pas. Tant pis, je continue. On s'était dit qu'on ne s'attendait pas. Il va falloir que je finisse seule.

Autour de moi, ça court aussi mais il y a de plus en plus de personnes qui s'arrêtent, tirent sur leurs crampes, marchent. Je met mon cerveau en mode "je ne les vois pas, je continue". De nouveau, passage à Quai Maubec et là, qui je croise? Tintin qui est dans son dernier kilo, grand sourire, ça fait du bien. Je poursuit jusqu'au 36è.

Là, c'est plus dur, le mur se présente à moi. Un combat commence à se mettre en place dans ma tête, il faut que je trouve une stratégie pour le passer. J'ai pris une bouteille sur un ravito et je me met l'objectif de boire tous les km restants (en plus je sens les crampes arriver dans mes mollets); 37è une gorgée, allez je pousse au 38, une autre gorgée.

Plus que 4 km c'est comme si je faisait le tour de Vouneuil quand je m'échauffe. Je sais que Tintin a terminé, il devrait venir à ma rencontre, je devrais le retrouver très bientôt. J'ai l'impression d'avoir ralenti l'allure, mon souffle est plus difficile. Quand je regarde ma montre, je m'aperçois que je suis toujours quasiment sur le même rythme.

Je suis encore lucide pour compter qu'avec mon avance même si désormais je réduis la voilure à 6' au kilo j'arriverai encore dans les temps. Mais c'est pas pour ça que je vais le faire. Le 39è arrive, plus que 7 tours de piste et pas de Tintin en vue, tant pis , je peux y arriver toute seule ! Arrivée au 40è, j'aperçois au loin les coureurs qui arrivent à St Jean d'Acre, ouf c'est pas loin mais il faut encore pousser contre le vent et l'envie de marcher.

Une vraie bataille se trame là-haut dans ma tête, qui va gagner? Avec tout ça je me rapproche petit à petit de la ligne, repassage à Encan, la foule de nouveau. On se croirait dans le tour de France, pas de barrière, le public direct avec moi, les pavés sous les pieds (attention les chevilles, c'est pas le moment), c'est la fin.

Là, je passe par plein d'émotions, j'aperçois Jean-François, Carole...., et 300m avant l'arrivée mon Tintin qui me regarde avec la banane et des yeux exorbités l'air de dire "mais tu fais quoi? C'est énorme!". Je crois que je l'impressionne hi hi hi ! Je passe les tours, ça y est j'y suis sur ce tapis, Anne et Stéphane sont là, l'arche aussi et c'est fini. J'appuie sur le bouton arrêt chrono de ma montre et c'est l'incompréhension quand je vois le temps 3h40 et 32s.

C'est moi qui ai fait ça? Inimaginable, énorme, inespéré, pas prévu... bref c'est n'importe quoi ! Mais JE L'AI FAIT!!!!!!! Direction les championnats de France de marathon à Sénart le 1er mai 2017 ! J'avais lu un article qui parlait des bienfaits des sports d'endurance sur la personnalité, la persévérance, la confiance en soi...

Il avait raison le journaliste, la course à pied ça forge les caractères, je me découvre tous les jours un peu plus forte. Je me souviens d'une conversation il y a 4 ans environ avec Laurent à l'occasion d'une sortie un dimanche matin. Il me demandait si j'allais faire des courses et je lui ai répondu que je n'avais pas l'esprit de compétition, que ça n'était pas pour moi. Comme quoi, tout le monde peut changer et y arriver ! Bref, c'était une super journée.

Claire m'a abandonné sur le parcours suite à des maux de ventre, elle finit tout de même en 3h47, Sophie M. améliore sont temps de 8 min (arrivée en 3h48) et Tintin finit 16è duo sur plus de 600 équipes."

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